Fougères, mille ans d'histoire

 

Maintes fois visitée par les grands écrivains, la ville de Fougères offre aux poètes, aux peintres, aux photographes, et bien sûr aux touristes un site incomparable.

 

Le lieu central de Fougères : son château

Fougères doit son origine à son imposant château, installé il y a plus de mille ans sur un éperon rocheux entouré des eaux de la rivière Nançon qui firent office de douves naturelles. Elle se compose de deux villes : la Ville Basse, entourant le château et l'église de Saint-Sulpice, sur la rive droite du ruisseau Nançon ; et la Ville Haute, sur la rive gauche de ce ruisseau, avec l'église Saint-Léonard, l'Hôtel de Ville et le Beffroi.

 

La vie médiévale

La ville médiévale se développe alors au pied du château sur les bords de la rivière du Nançon où les premières activités artisanales apparaissent : draperie, tannerie, teinturerie.
La forteresse est entourée au cours de l'histoire d'une ceinture de rempart et de tours (11 tours au total) afin d'assurer la sécurité des habitants de la Haute-Ville qui, indépendant militairement, édifient aussi un tribunal et un Hôtel-de-Ville pour se doter d'un pouvoir administratif et judiciaire. Cette autonomie se traduira également par l'érection du Beffroi en 1397.

 

Fougères, ville convoitée

Jusqu'à son rattachement à la France, en 1448, Fougères est la proie des Guerres de Succession. Tour à tour, Anglais et Français s'en emparent.
En 116, Fougères est assiégé par Henri II d’Angleterre, qui ruina le château. Ce dernier est reconstruit dès 1173 en pierre par Raoul II de Fougères.
Dans la nuit du 23 au 24 mars 1449, François de Surienne, espagnol au service de l'Angleterre, s'empare par surprise de la ville et du château. Après un siège de 2 mois orchestré par les troupes bretonnes commandées par le prince Pierre frère du duc, les Anglais se rendent et quittent Fougères.
Au XVIIIème siècle, des incendies successifs détruisent le centre intra-muros qui sera par la suite renconstruit en granit.

 

Fougères, ville ouvrière

La Révolution Industrielle autour de l'industrie de la chaussure donne naissance à la paroisse de Bonabry : Fougères devient alors capitale de la chaussure.
A la fin du 19ème siècle, les chaussonniers sont alors orientés vers une nouvelle production : la chaussure en cuir. L'arrivée du chemin de fer en 1863 et l'implantation de 60 usines de chaussures feront passer la population de 11000 à 25000 habitants.

 

Fougères de nos jours

Que ce soit dans l'industrie de la chaussure ou dans celle du verre, les travailleurs fougerais ont développé des savoir-faire minutieux qui ont mené vers des technologies de pointe : exemple de Carl Zeiss Vision, anciennement Ouest Optique, qui s'est recentré dans le verre haut de gamme, installant ainsi à Fougères un laboratoire dédié à l'usinage numérique du verre.
Avec cette volonté d'utiliser des compétences reconnues, Sagem Communication s'est implanté à Fougères en 1969, et emploie aujourd'hui près de 700 salariés. A ces sociétés s'ajoutent ; la société Otima qui fabrique des enveloppes et châssis métalliques recevant des composants électroniques et réalise des produits finis ; l'Ecole optique de Bretagne Fizeau ainsi que l'Ecole d'audioprothèse Bertin ; et enfin l'Ecole de Haute Horlogerie qui forme quant à elle plus de 200 étudiants à la microtechnique et au dessin professionnel électronique.

 

Fougères, miroir des écrivains : découvrez le circuit littéraire qui sillonne toute la ville

 

Victor Hugo (1802-1885)



Accompagné de sa maîtresse Juliette Drouet, Victor Hugo découvre Fougères en juin 1836 lors de son excursion en Bretagne. De ses excursions, l’écrivain ramène plusieurs dessins : le château de Fougères vu de la Place aux Arbres, la Porte Notre-Dame, la Tourgue, ainsi qu’une gargouille de l’église Saint-Léonard. Il y puise surtout l’inspiration de son roman "Quatre-vingt-treize" qui sera publié en 1874. L’un des personnages du roman porte le nom de naissance de Juliette : Gauvain.



Juliette Drouet (1806-1883)

Juliette Gauvain, de son vrai nom, est née à Fougères. Très tôt orpheline, Juliette se retrouve à Paris dans un pensionnat religieux mais n’y trouve pas de vocation. Par la suite, elle fait ses débuts en tant que comédienne à Bruxelles, puis obtient un très grand succès lors de son retour à Paris. Elle prend alors le nom de Drouet en l’honneur de son oncle qui l’a élevée. En 1831, alors qu’elle interprète le rôle de la princesse Négroni dans " Lucrèce Borgia ", Juliette et Victor Hugo se rencontrent. C’est immédiatement le coup de foudre : elle devient alors son amante, sa muse et son inspiratrice. En 1836, leur voyage les amène à Fougères, où Victor Hugo écrit « Je suis à cette heure dans le pays des fougères, dans une ville qui devrait être pieusement visitée par les peintres… ». Elle aidera Victor Hugo à écrire l’histoire des Misérables, car de nombreux moments de sa vie passée au couvent constituent plusieurs chapitres de ce roman. En 1851-522, elle l’accompagne dans son exil d’abord à Bruxelles, puis à Guernesey. Elle lui écrira des milliers de lettres dont la bibliothèque de Fougères en conserve plusieurs.

Jean Guéhenno (1890-1978)

Jean Guéhenno naît à Fougères en 1890 dans cette « petite ville grise et bleue de Bretagne », dans le nouveau quartier de Bonabry. Fils de cordonnier, il doit travailler et abandonner le collège lorsque son père tombe malade. Il devient donc employé d’usine malgré lui, mais travaille son bac tard le soir après ses journées de travail. En 1911, il est reçu à Normale Supérieure. Blessé à l’œil pendant la Première Guerre, il devient enseignant puis écrivain. Pendant l’occupation, il participe activement à la Résistance intellectuelle. A la Libération, il est directeur des Mouvements de Jeunesse et de Culture Populaire. En 1962, il est élu à l’Académie Française. Il sera rédacteur en chef de la Revue Europe puis du journal Vendredi, chroniqueur au Figaro, puis au Monde. Dans "Le Journal d’un Homme de 40 ans" et dans "Changer la Vie", Jean Guéhenno évoque sa jeunesse à Fougères et dans son pays natal.
Retrouvez le site internet de l'association des Amis de Jean Guéhenno de Fougères.

 

Quelques célébrités qui ont marqué Fougères et son histoire

 

Général de La Riboisière (1759 - 1813)

Jean-Ambroise Baston, comte de La Riboisière né à Fougères, fit de brillantes études au collège de Rennes, puis devint officier dans le régiment d'artillerie où entra plus tard Napoléon Bonaparte. Ils furent bientôt en rapport et devinrent amis. La Riboisière prit part à toutes les guerres de la Révolution et de l'Empire, et contribua puissamment au succès des grandes batailles d'Austerlitz, d'Iéna, de Friedland, de Wagram, et de La Moskowa. Nommé comte de l'Empire en 1808, il fut élevé en 1811 à la dignité de premier inspecteur général de l'artillerie. A la bataille de La Moskowa, il perdit son second fils, jeune officier plein d'avenir. « Voilà, avait-il dit, en le voyant atteint, une balle qui tuera le père et le fils ». Il mourut en effet à Koenigsberg en revenant de la campagne de Russie, et fut plus tard inhumé aux Invalides. Son coeur repose d'ailleurs au Château de Monthorin à Louvigné du Désert !

 

Marquis de la Rouërie (1751-1793)


Né à Fougères, Armand Tuffin de la Rouërie s'est couvert de gloire en Amérique sous le nom du Colonel Armand, pendant la Guerre d'Indépendance, où il devint l'ami de Washington. Rentré à Paris, il se fait l'ardent défenseur des privilèges bretons. A Saint-Ouen-la-Rouërie peu avant 1789, il fonde l'Association bretonne qui en 1791-1792 prépare une insurrection, mouvement contre révolutionnaire. Trahi par un de ses amis, il se fait traquer et meurt d'épuisement au château de la Guyomarais (Côte d'Armor) le 30 janvier 1793. Il sera décapité post-mortem.

 


Georges Franju (1912- 1987)


Georges Franju est né en 1912 à Fougères, qu'il quitte adolescent pour Paris. Passionné par le cinéma, il s'oriente vers la création d'affiches puis rencontre Henri Langlois avec qui il fonde la cinémathèque. A partir de 1958 il réalise plusieurs films dont "La Tête contre les murs", "Thérèse Desqueyroux", "Les yeux sans visage" et "Judex".  Il meurt en 1987



CONTACTEZ-NOUS

Par téléphone au +33 (0)2 99 94 12 20 ou  LAISSEZ-NOUS UN MESSAGE